A l'origine de cette initiative, une t?te pensante : Ga?tan Naulleau, qui assure d'une main de ma?tre la direction artistique du projet. Et un double constat. D'abord, la quasi-disparition des disquaires qualifi?s capables de vous guider dans vos choix. A cela nous rem?dions, en s?lectionnant pour vous la cr?me de la cr?me avec la caution de notre expertise critique – et les m?mes scrupules que nous mettons ? s?parer le bon grain de l'ivraie dans le flot de nouveaut?s qui nous arrivent chaque mois.
33 chefs-d'?uvre, plus de 12 heures d'?coute
Deuxi?me ?cueil que nous souhaitons pallier : la suppression de gravures essentielles au Catalogue des maisons de disques. L? encore, nous nous faisons fort de vous rendre ces tr?sors oubli?s. Par exemple, pour ce volume I consacr? ? la musique de chambre de Mozart, la premi?re int?grale des Quatuors d?di?s ? Haydn par les Juilliard : une merveille absolue parue en microsillon en 1962 mais qui n'avait jamais ?t? report?e en CD !
Grande exigence qualitative
Souci de privil?gier les gravures introuvables ou difficiles d'acc?s, donc, ? la fois pour ?viter les doublons sur vos ?tag?res et pour ne pas marcher sur les plates-bandes des ?diteurs. Mais aussi - et avant tout -, exigence qualitative. C'est en effet notre ?quipe au grand complet qui se mobilise pour d?nicher les plus ?clatantes p?pites, sans aucun compromis. Pas question de s'en tenir ? de vagues souvenirs ou ? des versions ?rig?es en r?f?rence par habitude... et parfois par paresse. L'?laboration de ces coffrets sera le fruit de patientes ?coutes comparatives, r?parties entre la trentaine de collaborateurs sp?cialis?s de Diapason.
Une forme nouvelle d'encyclop?die sonore
Cette Discoth?que id?ale se veut aussi le reflet le plus large possible de la diversit? des approches interpr?tatives qu'inspire un m?me compositeur. Ainsi, pour notre volume mozartien, pas moins de huit pianistes figurent au g?n?rique (Mmes Haskil, Menuhin, Kraus, MM Horszowski, Kapell, Curzon, Brendel, Szell, qui dit mieux ?!), six violonistes (Szigeti, Grumiaux, Menuhin, Goldberg, Boskovky, Heifetz !!), quatre quatuors (les Griller, les Juilliard, les Amadeus, les Budapest, !!!), etc., etc. M?me pour des corpus de partitions homog?nes, nous avons pr?f?r? confronter les t?moignages de diff?rents musiciens. Les sonates pour violon et piano, par exemple, sont partag?es entre Arthur Grumiaux et Clara Haskil, Yehudi et Hephzibah Menuhin, Joseph Szigeti et Mieczyslaw Horszowski - la cr?me de la cr?me on vous dit !
Un coffret ? commander sur le site de Kiosquemag
La Discoth?que id?ale de Diapason, Vol. I, Mozart : Musique de chambre.
Sonates pour violon KV 296, 304, 376 ? 380, 454, 481, 526. Trios avec piano KV 496, 502, 542, 548, 563 et « Des quilles» KV 498. Quatuors pour piano KV 478 et 493. Quatuors ? cordes KV 387, 421, 428, 458, 464, 465, 575 et 590. Quintettes ? cordes KV 406, 515, 516, 593 et 614. Quintette pour piano et vents KV 452.Quintette pour clarinette et cordes KV 581.
Joseph Szigeti, Arthur Grumiaux, Yehudi Menuhin, Szymon Goldberg, Willi Boskovsky, Jascha Heifetz (violon), William Primrose, Milton Thomas, Milton Katims, Cecil Aronowitz, Lilian Fuchs (alto), Nikolaus Hu?bner, Emanuel Feuermann, Paul Tortelier (violoncelle), Reginald Kell, Benny Goodman (clarinette), Mieczyslaw Horszowski, Clara Haskil, Hephzibah Menuhin, George Szell, Lili Kraus, William Kapell, Clifford Curzon, Alfred Brendel (piano), Quatuors Amadeus, Juilliard, de Budapest, Griller, membres du Quintette ? vents hongrois. 10 CD. TT : 12 h 37'. Diapason d'or.
Par Ga?tan Naulleau
Ne se fier ni ? sa m?moire ni aux « r?f?rences » fragiles, r??couter, comparer : le credo de Diapason est aussi le principe d'une quasi-int?grale Chopin sans ?quivalent, minutieusement s?lectionn?e par notre ?quipe et douze pianistes majeurs sous la direction de Ga?tan Naulleau.
La premi?re livraison de La Discoth?que id?ale n'illustrait pas totalement le principe de la s?rie. Il s'agissait bien de piocher ? droite et ? gauche des interpr?tations exceptionnelles, mises en perspective dans une malle aux tr?sors sans ?quivalent, mais la s?lection enti?re me revenait. Mille excuses, au passage, ? ceux qui ont d? prendre patience pour voir le coffret dans leur bo?te aux lettres : la premi?re salve a ?t? ?puis?e en quelques jours, et suivie par trois retirages. Dont acte pour Chopin, soyez tranquilles.
Un choix collectif s'est impos? pour le deuxi?me volume. Question de temps avant tout. Il ne s'agissait surtout pas de glisser dans le coffret les vingt et un nocturnes par Novaes ou Rubinstein mais au contraire de scruter opus par opus les sommets de chaque int?grale et des gravures isol?es. L'Opus 55 n° 2 par Friedman, l'Opus 62 n° 2 par Neuhaus, l'Opus 9 n° 3 par Kempff allaient de soi, mais pour les autres un long travail s'annon?ait. Sans parler des innombrables mazurkas. Les scherzos r?sument la question : renversant dans le premier, Moiseiwitsch est moins exceptionnel dans les trois autres. C'est finalement une ?quipe de vingt-deux passionn?s qui s'est mise ? l'oeuvre.
La r?gle du jeu
D'une part huit critiques de Diapason (J?r?me Bastianelli, Bertrand Boissard, Nicolas Derny, Alain Lompech, Paul de Louit, Laurent Marcinik, Etienne Moreau et moi-m?me) rejoints par deux coll?gues tr?s estim?s, Jacques Drillon du Nouvel Observateur et Jed Distler de Gramophone. De l'autre le musicologue Jean-Jacques Eigeldinger et douze pianistes, qui ont accept? la m?me consigne : ne surtout pas nous indiquer un disque de chevet mais prendre le temps de comparer sans pr?juger les sept ou huit versions, parmi les plus c?l?bres des ann?es 1930, 1940 et 1950, que nous leur avons adress?es.
Tous les pianistes distingu?s par un Diapason d'or dans Chopin ces derni?res ann?es ?taient convi?s (Nelson Freire, Nelson Goerner, Stephen Hough, Nikolai Lugansky, Jean-Marc Luisada, Alain Plan?s, Benjamin Grosvenor et Simon Trpceski), tous se sont piqu?s au jeu. Alexandre Tharaud ?tait aussi de la partie, et l'un des plus brillants chopiniens de la jeune g?n?ration, le plus personnel certainement, Daniil Trifonov. Nous avons d'abord h?sit? ? inviter Lang Lang, dont Diapason a rarement chant? les louanges, mais nous ?tions curieux de conna?tre les go?ts du pianiste superstar - sa pr?f?rence dans l'Andante spianato surprendra ceux qui le pensent narcissique par nature. Le doyen Aldo Ciccolini s'exer?ait sur une br?ve mazurka... dont il recevait quatorze versions, ?cout?es sans savoir qui est au piano.
Certains corpus exigeaient un travail particuli?rement lourd : chapeau ? Bertrand Boissard qui nous oriente dans la jungle ? trois temps des mazurkas, et ? Eigeldinger, ? l'oeuvre dans les nocturnes. Grand sp?cialiste de Chopin, et tout particuli?rement des t?moignages de son jeu rapport?s par ses disciples ou refl?t?s dans les vieilles cires d'?l?ves d'?l?ves, il apportait un regard pr?cieux dans cette aventure.
Vertigineuse vari?t?
Le fruit de ces ?coutes, illuminations et cas de conscience, est r?sum? dans la deuxi?me partie du livret. En pr?sentant leurs choix, pianistes et critiques nous sensibilisent ? la vari?t? vertigineuse des approches mise en perspective douze heures durant, de Cortot ? Rubinstein, d'Horowitz ? Perlemuter, du vieil Horszowski ? l'adolescente Argerich, de l'exub?rant Friedman ? la po?sie intime de Maryla Jonas - le secret le mieux gard? de la discographie de Chopin. On croise en tout pr?s de quarante musiciens, dans autant de « r?f?rences » salu?es depuis des lustres que d'absolues raret?s, comme la Ballade n° 4 par Hofmann en 1938 et le Concerto n° 2 par Guiomar Novaes en concert ? New York, avec George Szell, qui n'a connu qu'une ?dition fant?me... ? un diapason invraisemblable car la bande d?filait trop vite ! La voici redescendue ? un la cr?dible par les soins d'Isabelle Davy, qui s'est ?galement charg?e de rendre ? chaque enregistrement la meilleure qualit? sonore, et par exemple de ne pas faire sonner la Polonaise h?ro?que d'Horowitz (1945) avec la duret? clinquante de toutes les ?ditions parues chez RCA.
Les deux derni?res plages font chanter critiques et pianistes ? l'unisson. L'?quipe de Diapason r?unie ? Nantes il y a quelques ann?es pour une table ronde sur la Barcarolle, arrivait ? la m?me conclusion qu'Alain Plan?s, qui ?coutait lui aussi ? l'aveugle. Parmi les huit versions confront?es, Dinu Lipatti et Martha Argerich se distinguaient glorieusement. Preuve que l'exercice n'est pas seulement al?atoire et subjectif.
Pour commander, rien de plus simple : retournez le bon ? d?couper en page 7 du dernier num?ro de Diapason (en kiosque le 24 octobre), ou commandez sur kiosquemag, sur les grands sites de vente par correspondance, en magasin, sur les plateformes de t?l?chargement (Qobuz, Amazon, iTunes)...
Un coffret ? commander sur le site de Kiosquemag
La Discoth?que id?ale de Diapason vol. II (Coffret 10 CD + livret 28 pages). Diapason d'or
Oeuvres pour piano : Pr?ludes, Nocturnes, Valses, Scherzos, Mazurkas, Etudes, Polonaises, Impromptus, Concertos, Fantaisie, Tarentelle, Ecossaises, Berceuse, Barcarolle.
Martha Argerich, Claudio Arrau, Stefan Askenase, Simon Barere, Paul Badura-Skoda, Arturo Benedetti Michelangeli, Alexandre Brailowsky, Thierry de Brunhoff, Alfred Cortot, Georges Cziffra, Samson Fran?ois, Ignaz Friedman, Grigory Ginzburg, Josef Hofmann, Vladimir Horowitz, Mieczyslaw Horszowski, Maryla Jonas, William Kapell, Wilhelm Kempff, Raoul Koczalski, Mischa Levitzki, Josef Lh?vinne, Dinu Lipatti, Robert Lortat, Nikita Magaloff, Witold Malcuzynski, Benno Moiseiwitsch, Heinrich Neuhaus, Guiomar Novaes, Ignacy Paderewski, Vlado Perlemuter, Maurizio Pollini, Serge Rachmaninov, Arthur Rubinstein, Vladimir Sofronitzki.
Une double int?grale des symphonies, 9 choisies par les critiques, 9 par les plus grands chefs : Nicolaus Harnoncourt, Simon Rattle, Yannick N?zet-Seguin, John Eliot Gardiner, Daniel Harding, Pabli Heras Casado, David Zinman, Paavo J?rvi, J?r?mie Rhorer.
Chaque pi?ce est si sp?ciale chez Chopin, si diff?rente de la suivante et de la pr?c?dente, que je n'appr?cie pas les m?mes pianistes d'un opus ? l'autre. » Nikolai Lugansky, enr?l? dans l'?quipe (mi-critiques mi-pianistes) qui s?lectionnait les enregistrements du Volume II de cette Discoth?que id?ale, r?sumait sans le savoir son principe. La remarque ne vaut pas moins pour les symphonies de Beethoven, qu'interpr?tes et ?diteur ont pris l'habitude d'enregistrer par int?grales d?s les ann?es 1930. M?thode ?trange dans ces partitions o? le compositeur invente neuf fois le genre symphonique, remod?le sans cesse son temps, sa forme, reconstruit l'orchestre. Les cin?philes d?couvraient en 1971 Orange m?canique et en 1975 Barry Lindon : le foss? entre les deux films de Stanley Kubrick n'est pas plus mince que celui qui s?pare la Symphonie n° 5 et la « Pastorale », pourtant cr??es lors du m?me concert.
Beethoven se pr?te mal aux compromis
Reprenons donc le principe des comparaisons (? l'aveugle ou pas), m?lons les experts de Diapason, deux musicologues de tout premier plan et les interpr?tes majeurs de Beethoven aujourd'hui : John Eliot Gardiner, Daniel Harding, Nikolaus Harnoncourt, Pablo Heras-Casado, Paavo J?rvi, Yannick N?zet-Seguin, Simon Rattle, J?r?mie Rhorer et David Zinman. Mais changeons la r?gle du jeu : chaque symphonie appara?tra dans deux choix (exception pour la premi?re et la derni?re qui apparaissent trois fois), pour le plaisir stimulant des confrontations mais aussi pour mesurer l'?ventail des possibles. Les r?alisations les plus convaincantes sont parfois - et m?me souvent dans ce coffret - diam?tralement oppos?es. Beethoven se pr?te mal aux compromis.
Pr?f?rence absolument subjective
La consigne ?tait la m?me pour tous : une pr?f?rence argument?e mais absolument subjective. Ces onze CD sont autant de miroirs, entre les choix des critiques et ceux des chefs, entre les chefs actuels et d'hier, entre notre ?poque d?termin?e ? renouveler l'?coute de Beethoven et les interpr?tes qui ne faisaient pas autre chose dans les ann?es 1930, 1940, 1950 ou 1960, mais que la distance du temps nous fait parfois assimiler ? des traditions.
Artistes principaux :
Sena Jurinac - Lopold Simoneau - Richard Lewis - Lucilla Udovich - James Milligan - William McAlpine - Harvey Alan - Choeur et Orchestre du festival de Glyndebourne - John Pritchard, direction (Idomne) - Sari Barabas - Anton Dermota - Rita Streich - Helmut Krebs - Josef Greindl - Orchestre Symphonique de la RIAS de Berlin - Ferenc Fricsay, direction (L'Enlvement au srail) - Rita Streich - Teresa Stich-Randall - Rolando Panerai - Heinz Rehfuss - Pilar Lorengar - Christiane Gayraud - Marcello Cortis - Hugues Cuenod - Orchestre de la Socit des concerts du Conservatoire - Hans Rosbaud, direction (Les Noces de Figaro) - Cesare Siepi - Elisabeth Grmmer - Lisa Della Casa - Rita Streich - Fernando Corena - Lopold Simoneau - Walter Berry - Wiener Philharmoniker - Dimitri Mitropoulos, direction (Don Juan) - Elisabeth Schwarzkopf - Christa Ludwig - Graziella Sciutti - Wlademar Kmentt - Hermann Prey - Karl Dnch - Wiener Philharmoniker - Karl Bhm, direction (Cosi fan tutte) - Josef Greindl - Ernst Haefliger - Rita Streich - Maria Stader - Dietrich Fischer-Dieskau - Lisa Otto - Kim Borg - Martin Vantin - Orchestre Symphonique de la RIAS de Berlin - Ferenc Fricsay, direction (La Flte enchante)
La folle moisson d'opras mozartiens capts sur le vif et en studio dans les annes 1940, 1950 et 1960 donne le vertige par sa profusion multicolore. Un ge d'or ? Des ges d'or, o l'art de Fricsay et de Bhm, de Karajan et Krips, Schwarzkopf et Jurinac, Stich-Randall et Grummer, Simoneau et Wunderlich, Siepi et Fischer-Dieskau, s'opposent, et pourtant s'unissent dans l'vidence du geste thtral. Prima le parole ? Prima la musica ? L'un et l'autre, au znith.
Des comparaisons patientes se sont imposes pour garder ses esprits dans la valse des distributions, pister Schwarzkopf plus ou moins exalte d'un soir l'autre sous le fard de Fiordiligi, mesurer les mrites de tel live face tel studio par la mme quipe ou quasi, soupeser les vertus des lgendes du disque (que vous risquez d'avoir dj en rayon) et de rarets, pour tresser aprs chaque intgrale des guirlandes de bonus, pices dtaches d'intgrales ou moments de grce en rcital.
Dans la ligne de sa discographie compare d'Idomeneo (cf. no 600), Jean-Philippe Grosperrin remet l'honneur l'quipe hroque de Pritchard et sa chre Jurinac ; Didier Van Moere nous entrane au Srail et nous rappelle que Fricsay jouissait en 1949 d'un plateau encore plus patant qu'en studio pour DG ; Ivan A. Alexandre s'carte des sentiers battus et rhabilite dans Les Noces de Figaro une apothose du thtre ; Emmanuel Dupuy place au sommet les clairs-obscurs que Mitropoulos et un cast inou rendaient Don Giovanni. Jean-Philippe Grosperrin s'est galement plong dans les dtours sentimentaux de Cos, en vue d'une discographie compare paratre cet t : la grande surprise du coffret, c'est bien ce live de Bhm en 1960, qui sera, mme pour les collectionneurs fanatiques, une rvlation. Reste La Flte, et votre serviteur (parmi les bonus, la Pamina absolue de Grummer, Salzbourg en 1956).
Elire une seule version d'Idomne, des Noces, de Cos, et avoir le privilge de la transmettre aux milliers de mlomanes qui accordent leur confiance cette Discothque idale n'est pas affaire de fantaisie. C'est un honneur, une responsabilit. S'adosser doctement aux rfrences prouves ou fantasmes nous aurait permis d'aller vite en besogne, mais l'ambition de la srie est tout autre.
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